Les codes 200 : tout va bien
Le code 200 est la réponse idéale.
Cela signifie que la page demandée existe, qu’elle a bien été trouvée sur le serveur et qu’elle s’affiche normalement.
Pour un moteur de recherche comme Google, c’est un signal positif : la page est accessible et peut être indexée.
Derrière cette apparente banalité, le 200 est la preuve qu’un site fonctionne correctement. C’est le code que tout webmaster veut voir dans ses rapports.
Les codes 300 : redirections
Les codes de la série 300 indiquent que la page demandée a été déplacée. Le serveur redirige alors automatiquement le navigateur vers une autre adresse. Ces redirections sont normales, mais elles doivent être bien configurées pour éviter les boucles ou les pertes de référencement.
- 301 – Redirection permanente : la page a définitivement changé d’adresse. C’est celle qu’on utilise lors d’une refonte de site ou d’un changement d’URL.
- 302 – Redirection temporaire : la page est momentanément déplacée, mais reviendra à son emplacement initial.
- 307 – Redirection temporaire “propre” : variante plus récente du 302, qui conserve la méthode de requête d’origine (utile notamment pour les formulaires).
Un bon usage des redirections permet de préserver le trafic, les positions SEO et l’expérience utilisateur. À l’inverse, des redirections mal chaînées ou trop nombreuses peuvent ralentir le site et semer la confusion.
Les codes 400 : erreur côté utilisateur
Les erreurs 400 signalent que le serveur ne comprend pas la demande envoyée par le navigateur. Autrement dit, le problème vient de la requête.
- 400 – Bad Request : la demande est mal formulée ou corrompue (erreur dans l’URL, donnée incomplète, etc.).
- 401 – Unauthorized : la page est protégée par un mot de passe ou une authentification que le navigateur n’a pas fournie.
- 403 – Forbidden : l’accès à la page est interdit, même si le lien existe. Cela peut venir d’une restriction d’accès, d’un dossier protégé ou d’une mauvaise configuration des droits.
- 404 – Not Found : la page n’existe pas ou plus. C’est l’erreur la plus courante et la plus visible. Elle survient lorsqu’un lien mène vers une URL supprimée, mal écrite ou déplacée sans redirection.
La fameuse erreur 404 n’est pas dramatique, mais elle doit être surveillée. Trop d’erreurs de ce type dégradent l’expérience utilisateur et peuvent impacter le référencement.
Un bon réflexe consiste à créer une page 404 personnalisée, claire et utile, qui propose de revenir à l’accueil ou de rechercher un autre contenu.
Les codes 500 : erreur côté serveur
Si les 400 signalent une erreur du côté du navigateur, les codes 500 indiquent un dysfonctionnement du serveur. Dans ce cas, le problème vient du site lui-même : d’un script, d’une base de données, ou d’une configuration.
- 500 – Internal Server Error : erreur générale, souvent liée à une mauvaise exécution d’un script PHP ou à une surcharge du serveur.
- 502 – Bad Gateway : un serveur intermédiaire (proxy, CDN) reçoit une mauvaise réponse du serveur principal.
- 503 – Service Unavailable : le serveur est temporairement indisponible, souvent à cause d’une maintenance ou d’une surcharge.
- 504 – Gateway Timeout : le serveur met trop de temps à répondre.
Les erreurs 500 nécessitent une intervention technique, mais elles sont souvent temporaires. Sur un site WordPress, par exemple, elles peuvent provenir d’un plugin défectueux, d’une mise à jour interrompue ou d’une base de données corrompue.
Comment repérer et corriger ces erreurs
Même sans être technicien, il est possible de surveiller l’état de son site grâce à des outils simples.
La Google Search Console signale automatiquement les erreurs d’exploration (404, 500, redirections cassées…).
Des extensions ou modules de monitoring (comme UptimeRobot ou Screaming Frog) peuvent aussi alerter dès qu’une page devient inaccessible.
Lorsqu’une erreur est détectée, il faut en identifier la cause :
- une 404 se corrige par une redirection vers une page pertinente,
- une 500 demande un diagnostic côté serveur,
- une 301 mal configurée se répare en ajustant les règles du fichier .htaccess ou de la configuration CMS.
L’objectif n’est pas de ne jamais avoir d’erreurs — elles sont inévitables — mais de les gérer rapidement pour préserver la qualité du site et la confiance des visiteurs.
En conclusion
Les codes HTTP sont un peu comme le langage secret du web : invisibles pour la plupart, mais indispensables à son bon fonctionnement.
Savoir les reconnaître, c’est mieux comprendre ce qui se passe derrière une page qui ne s’affiche pas ou un lien qui disparaît. C’est aussi le meilleur moyen de dialoguer efficacement avec son agence ou son développeur quand un problème survient.
Derrière un simple chiffre se cache une information précieuse : le 200 rassure, le 404 alerte, le 500 inquiète et tous ensemble, ils racontent la santé de votre site.